Une seule clef pour favoriser la coopération: la relation !

 

Il est dans la nature humaine de RESISTER, de S’OPPOSER, de RALER quand on exige quelque chose de nous !

C’est donc NORMAL…

Sachant cela, comment favoriser la coopération ?

 

En tant que parents responsables, nous sommes tenus d’amener nos enfants à faire ou ne pas faire certaines choses. Notre quotidien, et surtout celui de nos enfants, est rempli d’injonctions, d’ordres, de commandes. Et, entre nous, personne n’aime cela ! Le résultat des courses est « opposition et résistance ». Là où nous souhaitons obtenir l’obéissance, nous suscitons la rébellion. Donner des ordres à nos enfants devient contreproductif ! Alors comment faire?

Il est important de garder en tête que les enfants sont dans l’instant présent et que leur relation au temps diffère de la nôtre. Leur priorité est la recherche du plaisir constamment, la nôtre est souvent la course contre la montre !

Alors, il peut paraître « barbant » d’entendre ou de lire certains conseils. Cependant, la question qu’il peut être intéressant de se poser est « Vaut-il mieux passer son temps à s’énerver pour arriver à se faire entendre ou prendre 5 minutes pour se connecter vraiment à son enfant et obtenir ce qu’on attend sans cris ni énervement ? ». Quand ce temps de connexion vous fait gagner : temps, énergie et embellit votre relation !

Alors, c’est partie ? On y va pour les questions et la boîte à outils ?

 

En premier lieu, on s’interroge sur ce qui pourrait empêcher la coopération :

  • Pourquoi la limite est -elle souvent testée ou dépassée par mon enfant?
  • Pourquoi son comportement est-il difficile en ce moment ?

Ceci te permet d’utiliser tes connaissances de ton enfant et ton intuition pour mettre en place une « stratégie personnalisée » et non juste appliquer des choses « toutes faites ou dites » !

Pistes de réflexion:

  • Est- ce que mes demandes sont adaptées à son stade de développement? Parfois, un enfant ne fait pas parce qu’il n’est pas encore en capacité de faire…
  • Se connecter avant d’exiger. Mettons nous à la place de notre enfant et voyons si nous aurions envie d’obtempérer si on exige quelque chose de nous alors que l’on existe « pas vraiment » pour l’autre. Plus la connexion est forte, plus la coopération devient naturelle ! S’engager quelques minutes de façon authentique avant de faire une demande peut vraiment faire la différence !
  • Mon enfant est peut être entrain de me spécifier qu’il grandit et cherche à avoir plus d’autonomie. Il construit sa propre identité et pour cela il doit s’éloigner de son parent et montrer ses propres capacités. Ceci est un instinct…normal ! Maintenir la connexion est alors essentiel.
  • Est- ce que mon enfant vit des choses difficiles, à répétition ces derniers temps et a des difficultés à retrouver de l’apaisement ?
  • Est-ce clair pour mon enfant de qui mène le navire de la famille, qui est le leader ?
  • Est- ce que mon enfant a l’espace nécessaire pour exprimer qui il est ? (« Etre, choisir et décider »?). Sans cela, la coopération s’effondre, la résistance augmente et la relation est touchée.
  • Quel est le rythme de la famille? Agréable, oppressant, complétement dingue …?
  • Que se passe-t-il dans l’environnement de mon enfant ? Comment moi, je vais ? y a -t-il eu des évènements particuliers..?

 

La boîte à outils pour favoriser la coopération:

Voici quelques pistes à essayer, de façon constante et sur le long court pour en mesurer l’impact. Attention, il n’est pas question ici de laisser l’enfant seul face à sa construction et de ne pas poser les limites nécessaires à celle-ci ! Les limites non négociables (se mettre en danger soi, les autres ou l’environnement) ou les règles de la maison restent d’actualité. Il s’agit là de les faire appliquer sans endommager la relation.

Alors plutôt que donner des ordres, on peut:

  • Proposer des choix « : « tu vas chercher ton pyjama en sautant ou en marchant? », « tu fais tes devoirs avant ou après le goûter? », « tu ranges tes jouets dans la caisse bleue ou la caisse rouge? ». L’idée est de parvenir à notre objectif en laissant penser à l’enfant qu’il peut décider ! Il se sent reconnu dans ses capacités à prendre des décisions et même ses petites décisions l’aideront à préparer celles de son avenir. Attention de ne pas confondre choix et menace « tu ranges maintenant ou je jette tout à la poubelle… », les  deux choix doivent être agréables !

 

  • Jouer ! C’est le meilleur outil d’apprentissage pour l’enfant, c’est son « job » à lui d’apprendre en jouant ! « En combien de secondes peux-tu mettre tout ton linge sale dans la panière ? », « Es-tu capable de te brosser les dents plus longtemps que moi ? », faites parler la chaussure qui traîne et qui aimerait retrouver sa moitié…En bref, essayer le « fun » quand vous vous sentez un peu fatigué(e). Redonnez le sourire à tout le monde, ça allège le quotidien !

 

  • Donner du contrôle à l’enfant qui se prépare à devenir un individu autonome et indépendant. Expliquer lui ce que vous attendez de lui et laisser le faire en lui laissant des responsabilités. Par exemple, partir à l’heure pour l’école en le laissant maître du temps, il doit installer la minuterie et prévenir la famille du temps qui reste avant le départ. Ceci nous évite de porter seul cette gestion du temps qui nous met si souvent en colère envers nos enfants et ça responsabilise.

 

  • Expliquer « si on oublie de refermer la pâte à modeler, elle va sécher et ne sera plus utilisable », « la loi dit qu’il est interdit de rouler en voiture si la ceinture de sécurité n’est pas attachée ».

 

  • Dire UN seul mot, « veste », « chausson », « les dents », « la douche »…plutôt qu’un verbe qui ordonne. Connecter le regard de l’enfant et demander avec simplicité, respect et l’intonation souhaitée. Ceci évite les répétitions, l’irritation et les menaces. Vous pouvez aussi utiliser le mime (du brossage de dent, de la toilette, du silence…)

 

  • Décrire ce que l’on voit « je vois un jouet perdu dans le couloir », « un papier de gâteau sur le canapé »… Si une partie de la tâche a déjà été faite, il faut le souligner avant de demander la suite « je vois une petite fille habillée qui n’a plus qu’à mettre ses chaussures ! ». Penser à valoriser tous les efforts car notre cerveau a la fâcheuse tendance à considérer ce qui est bien comme « normal ». Nous nommons toujours ce qui ne va pas, musclons notre cerveau pour inverser ce réflexe !

 

  • Décrire ce que l’on ressent  pour informer l’enfant et l’aider à apprendre les émotions « Quand je vois un enfant taper un autre enfant, je n’aime pas ça », « quand je rentre à la maison et que le salon est en désordre, je suis très contrariée ». Décrire l’évènement sans cibler avec le « tu » (Tu as encore renversé ton verre ! = je n’aime pas retrouvé le lait par terre, aide-moi à nettoyer).

 

  • Passer à l’action sans insultes ni menaces. Enoncer ce que vous voyez et ressentez avec ce que vous allez mettre en place « je vois que tu jettes des cailloux sur le chien et je n’aime pas ça, nous rentrons faire une autre activité »,  » je sais que la ceinture n’est pas confortable pour toi, je vais la mettre au mieux pour toi car je ne veux pas être en retard à mon rdv »….Pas de remontrances ni d’accusations, juste un « état des lieux » avec un adulte qui demande le respect de sa limite ou de ses valeurs.

 

Pour conclure:

Je te souhaite de trouver ceux qui fonctionneront le mieux avec ton enfant et de conserver le pilier de la relation Parent/enfant avec cette petite mallette d’outils en main.

Etre doux avec soi est tout aussi important car on sait combien le quotidien avec des enfants est épuisant. L’idée est d’être épuisée mais de rester heureux d’être ensemble plutôt qu’irritable.

Se souvenir que tous les instants de connections de qualité favoriseront la coopération et puis, il y aura des jours où rien ne marche et c’est bien normal !

Nos enfants grandissent chaque jour et gagnent en autonomie. Alors, accompagnons-les vers leur vie d’adulte avec amour et bienveillance.

Si tu as besoin d’aide avec ton enfant, contacte-moi  ICI

Belle journée à toi,

Sources: « Parler pour que les tout-petits écoutent », FABER & KING, aux éditions du Phare.

 

COOPÉRER ENTRE ADULTES ET ENFANT, C’EST NE PLUS RAISONNER SELON UN RAPPORT DE FORCE PETIT/GRAND, SAIT FAIRE/NE SAIT PAS FAIRE.

C’EST AGIR SELON UN RAPPORT D’HUMAIN À HUMAIN OÙ CHACUN PARTICIPE FIÈREMENT, SELON SES COMPÉTENCES, À L’ŒUVRE COMMUNE.

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