La CNV
Fondée par Marshall B. ROSENBERG, docteur en psychologie appliquée, cette méthode contribue à communiquer de manière authentique et bienveillante. Etre mieux avec soi et les autres.
La cnv, c’est:
« Le langage et les interactions qui renforcent notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d’en faire autant.»
Marshall B.ROSENBERG
La CNV (Communication Non Violente) n’est pas encore très répandue et peu parfois générée de l’inquiétude. Elle peut raisonner chez certaines personnes comme une sorte d’accusation ou fait écho à la violence physique.
Il n’en ai rien. Il s’agit en réalité d’une communication basée sur la bienveillance et l’empathie. La communication non violente, c’est « conserver ses qualités de cœur même dans des conditions éprouvantes(…), elle nous engage à reconsidérer la façon dont nous nous exprimons et dont nous entendons l’autre… ».
Pourquoi évoquer la CNV sur ce blog?
La communication verbale fait partie de notre vie. Cette communication avec l’autre peut être fluide et limpide ou bien être source d’incompréhensions et de conflits. En tant qu’adulte, nous avons tous expérimenté cela.
De par mon expérience professionnelle, mais aussi personnelle, je pense que la parentalité confronte le couple parentale a de nouvelles façons d’être et de faire. Bien souvent, la gestion des enfants est source de désaccords ou d’incompréhensions réciproques, parfois même de séparation. Et c’est là, que la CNV peut rendre les choses différentes !
Une fois conscient de notre façon de nous exprimer et entrainé à la CNV, cette manière d’échanger se montre utile dans toutes les situations de la vie et apporte un réel mieux être, bénéfique à tous.
Quels sont les principes de la CNV ?
La CNV se base sur 4 étapes, O/S/B/D:
- O pour OBSERVATION : J’observe la situation de manière objective sans jugement ni évaluation
- S pour SENTIMENT: J’exprime le sentiment que j’éprouve face à la situation
- B pour BESOIN: J’identifie le besoin qui est à l’origine de mon sentiment
- D pour DEMANDE: Je formule une demande qui contribuerai à mon bien-être.
Ainsi, la CNV met l’accent sur ce qui se passe à l’intérieur de nous et qui cause ce sentiment. Cela permet d’identifier quel est notre besoin profond insatisfait. L’autre n’est plus responsable, il est le facteur déclenchant ! Cela permet de réagir et de réajuster avec une demande qui satisfait notre besoin et contribue à notre bien-être. L’idée est de mettre en œuvre un échange « gagnant/gagnant », de trouver une solution qui convient à tout le monde.
Des exemples pour éclaircir tout cela:
Il est tard, vos 2 enfants sont fatigués de la journée. Vous avez terminé votre journée de travail, récupéré votre grand à la garderie, le petit chez la nounou. Vous êtes allées faire les courses avec eux, il est 19 h et l’autre parent rentre et s’installe sur le canapé ! Il reste le repas à préparer, les bains à donner, coucher les enfants, ranger la maison, trier les papiers…Bref, tu connais !
Et là, 2 scénarios s’offrent à toi :
Toi: « J’en ai marre, c’est moi qui fait tout ! Toi, tu n’as que ton travail à penser! »
ou
Toi: « Je vois qu’il reste beaucoup de choses à faire ce soir, je suis fatiguée parce que ma journée a été longue. J’ai besoin de ton soutien quand tu rentres de ton travail. Quelle tâche souhaites-tu faire pour m’aider?«
Autre exemple:
Vous rentrez à la maison après une grosse journée et votre enfant a mis un bazar sans nom dans le salon.
Toi: » C’est quoi ce foutoir! Range ça, tout de suite ! »
ou
Toi: « Lorsque je trouve le salon dans cet état, je me sens énervée parce que j’ai besoin d’ordre et de propreté autour de moi quand je rentre du travail. J’aimerai que tu me proposes une solution pour la prochaine fois ! »
Je vous laisse imaginer le type de réponses et de résultats obtenus face à ces 2 options et lesquels laissent le plus de chance au « gagnant/gagnant ».
Alors, on est d’accord, ce genre de formulation ne vient pas comme ça lorsqu’on y est pas habitué ni entraîné . Il s’agit de pouvoir analyser, à postériori, ce qu’il s’est passé et s’interroger sur les sentiments et les besoins en jeu à ce moment là ! Ensuite, il convient d’admettre sa responsabilité, s’excuser si nécessaire et en reformulant si possible les sentiments et besoins de cet instant vécu. Derrière tout cela, il y a une véritable intention. L’intention de la bienveillance pour soi et pour l’autre qui permet de maintenir le lien !
Il s’agit aussi de prendre conscience qu’il est important d’écouter l’autre et ses besoins et cela avec empathie ! De réinterroger l’autre sur sa demande (« Ai-je bien compris ce que tu viens de m’expliquer quand tu me dis que… »). Si on n’y parvient pas, c’est certainement que nous avons besoin nous aussi de cette empathie.
Il n’y a rien de magique dans la CNV et elle ne doit pas être utilisée dans le seul but d’obtenir ce que l’on désire ou manipuler l’autre. Le but réel est de conserver le lien, même en cas de dispute, de conflit.
Nous sommes tous des êtres humains pouvant être dépassé par ce que nous traversons. Nous pouvons nous tromper, nous pouvons être fatigué et ne pas avoir les ressources nécessaires pour bien faire, bien écouter… L’important, dans le cadre de la parentalité, est de maintenir le lien. Le lien avec l’autre parent, le lien avec nos enfants qui vont grandir et auront besoin à tous les âges de se sentir suffisamment entendu et accueilli dans leurs besoins.
Sources:
« La communication non violente au quotidien », Marshall B. ROSENBERG, Jouvence Editions
Podcast « C’est quoi la CNV? », Zunzunblog , Julie GOUDROT: ICI
« La CNV, qu’est-ce que c’est? », nvc-europe.org : ICI